Le 31 août, 2007 - Les médias

La dérive de la philanthropie au Québec Dernièrement, dans un dossier portant sur les collectes de fonds pour la lutte contre le cancer, Le Devoir nous annonçait avec une profonde candeur une série de faits qui ont confirmé des inquiétudes qui m'habitaient en ce qui a trait à la philanthropie au Québec («Loteries pour la vie», Le Devoir, les 25 et 26 août 2007). Notre gouvernement provincial relègue de plus en plus ses responsabilités sociales à des «mégafondations» menées par des joueurs de hockey ou d'anciens p.-d.g. et s'appuie sur des activités comme la Grande Guignolée pour boucler les fins de mois de milliers de familles québécoises qui souffrent d'un salaire minimum trop bas ou de prestations d'aide sociale insuffisantes. Sans nier les bienfaits de ces oeuvres financées par des particuliers ou des entreprises, je me permets de remettre en question le fait qu'une poignée d'individus, surtout issus du milieu des affaires, disposent de la liberté de choisir parmi les centaines d'organisations québécoises celles qui, à leurs yeux, ont le plus de sens et méritent d'être soutenues financièrement.