Sommet pancanadien de l’économie citoyenne 2010

En 2008, plusieurs réseaux et organismes ont tenu une série de discussions ayant pour objectif l’organisation d’un Sommet pancanadien de l’économie citoyenne en 2010. Depuis longtemps déjà, les mouvements des coopératives, des caisses populaires, de l’économie sociale, du développement économique communautaire (DÉC) ainsi qu’une grande partie du secteur sans but lucratif avaient à cœur de bâtir une économie citoyenne. L’ensemble de ces secteurs partage, en effet, une histoire commune : la lutte contre la misère, l’appauvrissement et les inégalités. Au vu de la crise financière et économique mondiale, des enjeux reliés à la sécurité alimentaire et de l’eau - dans le contexte du changement climatique - et de la rareté croissante du pétrole, il est impératif de prioriser les composantes sociales et environnementales du concept du triple résultat afin de bâtir un avenir viable et durable, et ce à l’échelle locale et mondiale. L’innovation citoyenne utilise un large éventail d’outils et de stratégies. La liste suivante n’en recense que quelques-uns : des instruments de financement novateurs destinés aux entreprises sans but lucratif et sociales ; une nouvelle vague de coopératives, dont celles à partenaires multiples, qui créent des solutions novatrices dans des secteurs sociaux et économiques variés ; des approches sur mesure visant à intégrer des populations fragilisées sur le marché du travail par le biais des entreprises qui combinent trois sources financières : leurs propres revenus auxquels s’ajoutent progressivement des financements public et privé ; des projets du secteur coopératif et sans but lucratif qui augmentent l’abordabilité des logements ; des initiatives communautaires d’énergie renouvelable, de réduction du carbone et d’économie d’énergie ; des approches globales axées sur les collectivités ciblant la revitalisation communautaire et la réduction de la pauvreté. Néanmoins, des investissements dans le renforcement des capacités d’innovation sociale ainsi que dans la promotion des pratiques exemplaires et des modèles déjà éprouvés s’imposent d’urgence. Consolider les succès relève du sens commun, toutefois, lorsqu’il s’agit de les multiplier, on observe un désengagement de la part des autorités publiques. Il en résulte une sous-utilisation des ressources directement reliées à l’amélioration de la résilience des citoyennes, des citoyens et des communautés. Par ailleurs, le Centre canadien de recherche partenariale en économie sociale aura effectué son mandat quinquennal en 2010, après avoir mobilisé des centaines d’universitaires, d’étudiantes, d’étudiants et de partenaires communautaires de toutes les régions du pays. Les praticiennes, les praticiens, les décideuses et les décideurs politiques bénéficieront des enseignements et des résultats issus de ce travail.

Membres du groupe de coordination du Sommet pancanadien (novembre 2009) Les réseaux et les organismes suivants sont impliqués dans le groupe de coordination du Sommet :

A. PROPOSITIONS PRINCIPALES DU SOMMET PANCANADIEN 2010

Le processus qui a abouti au Sommet pancanadien 2010 vise tout d’abord à consolider les fondations du mouvement afin d’en élargir la base. Il s’agit donc d’approfondir les liens, de rassembler les personnes engagées à bâtir une économie dynamique et responsable au plan écologique, social et économique. Les résultats escomptés de ce processus seront les suivants :

  1. Mobiliser les réseaux et les organismes en vue de renforcer les liens et la cohésion entre les actrices et les acteurs engagés dans la réalisation d’une économie basée sur le concept de triple résultat, une économie citoyenne. Il s’agit également de définir les priorités afin d’aider les actrices, les acteurs, les chercheuses, les chercheurs et les partenaires du mouvement à investir plus stratégiquement, surtout en ce qui concerne l’amélioration de ce qui fonctionne et le renforcement de l’infrastructure du mouvement en vue de son expansion.
  2. Mieux sensibiliser les politiciennes, les politiciens, les dirigeantes et les dirigeants politiques ainsi que les médias grand public aux capacités et aux potentiels d’innovation stratégique, de mobilisation et de résolution de problèmes de ce mouvement émergeant.
  3. Présenter les meilleurs résultats de recherches effectuées par le Centre canadien de recherche partenariale en économie sociale en rapport avec les thèmes principaux du Sommet et promouvoir des discussions stratégiques au sujet d’un programme continu de recherche.
  4. Favoriser les discussions et le développement des priorités en matière de politiques publiques en se basant sur l’analyse des modèles qui fonctionnent au Canada et dans les autres pays membres de l’OCDE, afin d’encourager les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux à prendre des mesures concrètes.
  5. Élaborer un plan d’action pour le suivi du Sommet et déterminer les prochaines étapes relatives aux priorités clés.  

B. CARACTÉRISTIQUES POTENTIELLES DU SOMMET PANCANADIEN

Un processus préparatoire qui culmine au Sommet pancanadien - Le Sommet pancanadien sera le point de convergence des processus de préparation de l’engagement conçus afin d’impliquer les représentantes et les représentants des circonscriptions et si possible les décideuses et les décideurs politiques. Exemple d’idées à l’étude :

  1. Activités de mobilisation engageant les actrices et les acteurs de chaque circonscription à organiser des rencontres préparatoires afin d’y discuter de documents de référence et de propositions d’action.
  1. Élaborer et organiser un ou plusieurs voyages d’études qui ciblent les dirigeantes et les dirigeants politiques municipaux, provinciaux et fédéraux d’une ou plusieurs juridictions dans lesquelles l’innovation politique donne des résultats au Canada (ex. au Québec, en NouvelleÉcosse, au Manitoba et plus récemment en Ontario). Une conception intégrée du Sommet - Le Sommet pancanadien sera conçu par le groupe de coordination du Sommet ; celui-ci favorisera la recherche de consensus pour un plan d’action sur les priorités clés, et ce, tout en atteignant les résultats déterminés ci-dessus. 1.  
    • Une partie du Sommet pourrait être gratuite au public afin d’attirer une large audience.
    • Un « dialogue gouvernemental » fermé au public pourrait traiter des enjeux auxquels font face les fonctionnaires du gouvernement et serait l’occasion d’échanger des apprentissages entre les différents ministères et juridictions.
    • Les dates coïncident avec la Conférence annuelle de l’Association de recherche en économie sociale (ARES) et de l’Association canadienne pour les études sur la coopération (ACÉC) qui aura lieu à Montréal à la fin de la même semaine. Ce qui signifie que le Sommet aura lieu fin mai début juin 2010 à Ottawa.    
  • Date: 
    Di, 05/30/2010